La Cour de cassation vient de mettre un terme à un vieux litige de succession autour d’une Ferrari de collection, la « Joconde des Ferrari », devenue lors de sa vente en 2014 le véhicule le plus cher du monde : sa valeur devra être partagée entre les héritiers Bardinon.
« C’est pour son père et dans le dessein de faire triompher la rectitude et la justice que Mme Anne Bardinon a mené ce combat judiciaire de sept années », s’est félicité Julien Dami Le Coz, l’avocat d’une héritière partie civile, dans un communiqué à l’AFP.
En 2014, Patrick Bardinon, un des héritiers de Pierre Bardinon, riche industriel et propriétaire en Creuse d’une des plus grandes collections de Ferrari au monde, avait cédé à un riche Taïwanais une 250 GTO de 1964, baptisée la « Joconde des Ferrari », une vente mirobolante d’un montant de 48 millions de dollars qui avait déclenché une querelle de fratrie.
Il avait été poursuivi pour « abus de confiance » par Anne et Jean-François Bardinon, co-héritiers, qui réclamaient la réintégration du montant dans la succession et accusaient leur frère de s’être frauduleusement approprié cette voiture au décès de leur père.
Dans un premier temps, le 7 mars 2019, le tribunal correctionnel de Guéret avait relaxé Patrick Bardinon mais la cour d’appel de Limoges, au contraire, l’avait condamné le 8 janvier 2020 à reverser plus de 52 millions d’euros dans la succession, décision confirmée en cassation.
Dans les années 70, l’industriel Pierre Bardinon possédait une soixantaine de Ferrari, achetées à l’état d’épaves. La GTO 250, produite à seulement trois exemplaires en 1964 (sur 39 au total) et joyau de son musée privé en Creuse, avait été acquise en 1978.